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Il y a bien longtemps que
j'attendais cette galette et à force d'attendre, on se dit : bon et
bien encore un super groupe qui a fondu les plombs... Bof, tant
pis, on s'en relèvera encore une fois de cette énième overdose, on
s'en remettra au énième nouveau groupe qui ne manquera pas de
relever le niveau.... Et puis, voilà ti pas que je reçois cette
oeuvre d'art venant du confins du pays que j'aime tant : l'ARIZONA.Les
vaches et leurs si délectables purins, les alcools gras qui vous
prennent aux ventres et surtout ce désespoir qui vous envahi et qui
ne vous lâche plus, sorte de chancre indélicat qui lentement
entreprend de vous bouffer tout cru... C'est ça l'ARIZONA avec comme
toile de fond, une musique dépressive, agressive, jouissive et ô
combien jubilatoire.
C'est ça aussi GREENHAVEN, c'est cette faculté à retranscrire ce
mal être avec une telle force, une telle envie et un tel talent que
vous sentez, à l'écoute de "the last powerful second", ce
purin, cet alcool frelaté, cette ambiance si divinatoire et ô
combien jouissive. GREENHAVEN est le contre poison du bitume et de la
propreté... Vive la bouse et la poussière, vive les virées sur
les sentiers de la perdition, vive le crime, vive la haine et vive
l'amour de la saoulerie. Vive la pauvreté humaine et vive la rédemption...
Vive le sexe et la mort...
Vive GREENHAVEN et sa haine si communicative.
PAT LAHO "the little big boss man"8,5/10
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